La belle sous le cuvier
Une jolie fille cachée par ses sœurs jalouses sous le cuveau à lessive, on en rencontre parfois au coin d’un conte.
Comme dans une version recueillie par Henri Pourrat, « Les trois filles de la sorcière » (Trésor des contes, vol. 1, p. 1097).
Elles ont jeté la pauvre Deux-Yeux par terre, avec ses prunes. Par-dessus, elles ont renversé le cuveau à faire la lessive.
- cacher l’héroïne
Le cuvier (cuveau) à lessive pouvait être d’une taille impressionnante, comme dans cette photographie américaine.
Il est aussi l’élément majeur de l’argument de la Farce du cuvier, une histoire facétieuse médiévale.
Parfois, on cache à toute force l’héroïne du conte soit au grenier, ou dans une caisse…
(Sous la cendre, éd. José Corti, p. 45, p. 54).
Mais Double-Œil, Cendrillon, la Cendrouzette, ressortiront toujours à la lumière…
Tiens, Marion, dit la mère, cache-toi dans cette arche. Tu ne diras rien. Il va venir du monde. Tu es toute nuse, tu nous ferais honte. Te faut sacquer dans cette arche. Nous voulons marier la Jeanne. Cache-toi dans l’arche.
——
Source des images : Théophile Schuler, La lessive, 1854 (Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg) / Clifton Johnson, Leaching ashes (New York Public Library)