le montré et le caché
Retrouvons quelques glanes d’un bel atelier de Nathalie Leone en 2013 sur le montré et le caché.
Cet atelier visait à faire découvrir aux participants comment l’art du récit peut s’enrichir en s’ouvrant à d’autres pratiques, comme la marionnette et le jeu masqué.
- d’autres scènes
Avant de choisir l’art du récit, Nathalie Leone a eu plusieurs vies d’artiste :
– Comédienne, elle a joué du théâtre classique, puis du théâtre masqué.
– Facteur de masques, elle a réalisé des masques pour plusieurs compagnies (en France, Allemagne, Roumanie), et notamment des masques en cuir de la commedia dell’arte.
– Le théâtre de Guignol a été sa première expérience de la marionnette, avec les marionnettes à gaine du jardin du Ranelagh (Paris, 16e), suivie d’autres pratiques : théâtre d’ombres, marionnettes de type bunraku, marionnettes à tiges, manipulation d’objets…
La dimension de l’énergie…
On en parle beaucoup dans le théâtre, mais pas beaucoup dans le conte. Pourtant, l’énergie est la matière première absolue pour le conteur. C’est la vie qui est là…
- l’improvisation
Nathalie Leone a cherché à rendre sensibles tous les ponts possibles entre la marionnette, le jeu masqué et l’art du conteur, notamment dans la vigilance, l’interaction et le lien au public, ainsi que l’absence de « quatrième mur ».
Dans le cas des personnages, l’expression sur scène est beaucoup plus poussée que ce que l’on pourrait faire dans une racontée. Cependant expérimenter cette dimension du personnage dans la marionnette ou le masque peut permettre ensuite au conteur d’en garder (et de transmettre au public) le parfum, l’énergie, la voix.
Nathalie Leone précise que le conte, la marionnette et le jeu masqué sont des genres qui ne fonctionnent pas selon le même code. Lorsque des arts s’associent, il est important d’être très net sur la discipline mère (celle qui donne les codes). Ainsi, la marionnette et le masque sont des arts qui appellent l’improvisation, en se situant avec conscience ici et maintenant.
- essayer
Afin de mobiliser l’énergie des stagiaires et de préparer les exercices pratiques, les membres de l’atelier sont invités à circuler, bouger leur corps en marchant, vite, lentement, et à investir un animal suggéré, puis un animal de leur choix (souris, singe, poule, chien, girafe, éléphant…).
Puis le travail a porté sur l’expression des émotions dans l’art indien classique : amour, colère, mépris, peur, tristesse, sentiment héroïque, dégoût, émerveillement…
Plusieurs personnes ont pu expérimenter et soit tester la manipulation de marionnettes ou d’objets, soit transposer des situations de contes traditionnels (Le bossu du sultan, Rends-moi ma jambe !) en intégrant des personnages masqués.
- à découvrir
En complément, vous pouvez lire cet article de Nathalie Leone sur les marionnettes wayang d’Indonésie, et retrouver dans un autre billet l’expression des émotions dans l’art classique indien.
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